Lô-le-Tyrex.

Des jours (mois ?) (années ?) que j'essaye, que je me dis que oui, faire du sport pourrait me faire du bien. Et puis je renonce, avant même d'essayer, parce que JE N'AIME PAS LE SPORT, c'est aussi simple que ça. J'avais essayé de me mettre au Body-Karaté, je suis tombée en overdose du prof qui prenait un malin plaisir à me placer au premier rang devant les miroirs (SUPER) et qui ne supportait apparemment pas que je sois en binôme avec ma grande soeur uniquement parce que tu comprends, ce n'était pas génial pour ma progression. Je l'ai prévenu à maintes reprises que je n'avais pas l'esprit de compétition, encore moins celui de progression : je suis plutôt en quête de MON bien-être.  Je ne recherche pas la performance, mon premier objectif c'est de me bouger. J'ai abandonné, lui planté dans ses théories sportives et moi complètement hermétique à ces dernières. 

Je songe parfois au vélo, j'ai d'ailleurs un billet tout mignon à publier sur ce sujet, écrit voilà quelques semaines. 

Je songe aussi à la CàP (Course à Pieds), j'ai lu pas mal de choses sur le sujet, j'ai envie de courir SEULE pour que personne ne vienne me dire d'aller plus vite, de faire comme-ci ou comme-ça (quand bien même cela part d'une bonne intention...). Et puis ma petite soeur m'a lancé dans la semaine "Dimanche 17 heures". Il a fallu que je me prépare, psychologiquement. Puis hier matin, elle m'a dit "Ce soir, 18 heures". J'ai commencé par refuser, non c'était prévu dimanche, j'avais des poils aux pattes, et puis Marcelle qui est tombée de la terrasse et puis.... En réalité, hormis MA PEUR d'être la grosse qui court, je n'avais pas de raison VALABLE de décliner. Alors je me suis préparée, j'ai trouvé un bas de jogging (que je déteste), des baskets (qui sont inadaptées à la course), un soutien-gorge (qui n'est pas prévu pour le sport mais qui soutient quand même pas mal, aucun oeil-au-beurre-noir à signaler ce matin) et je me suis lancée. Ma petite soeur a dit "On commence à courir dès qu'on est en haut de la montée au bout du chemin" et c'est drôle, plus je voyais le haut de la montée approcher moins je me sentais bien. J'étais très tendue au départ, je ne sais pas courir, je ne sais pas respirer, je ne sais pas vider mon esprit, j'ai même visualisé que j'étais un Tyrex qui court : un GROS corps avec des petits bras et de la bave à la commissure des lèvres sans omettre un méchant souffle de bête assoiffée. Et puis ça m'a fait rire, et puis j'ai oublié le reste et j'ai couru. Pas dans une énième logique de perte de poids, juste pour courir, espérer me sentir BIEN après, ressentir quelque chose en moi. Me bouger.

Et j'ai réussi. J'ai terminé le parcours prévu. Fière de moi.

Comme je suis quelque peu extrémiste dans mes comportements, hier soir je pensais déjà à courir aujourd'hui (cela ne va pas être possible vu mes courbatures) (oui, j'ai bien pensé aux étirements après la séance), à programmer des séances de courses quotidiennes, le soir après le boulot et.... STOP. Si je parviens à courir une à deux fois par semaine sur la durée, ce sera déjà bien pour une non-sportive telle que moi.

Prochaine séance mercredi.

Lôla, graine de sportive.