Hier soir, j'avais rendez-vous chez le dentiste, en raison d'une douleur dentaire qui a commencé à me turlupiner le bulbe durant l'été et qui n'a cessé de s'accroître depuis. Comme je m'étais cassée une dent en juillet lors d'un accident de shopping heureusement sans gravité, j'en avais profité pour évoquer cette petite douleur dans ma dent. Après examen, il m'avait dit que cela pouvait être une névralgie, vu que pour lui il n'y avait aucune carie. Qu'il fallait attendre, surveiller, voir l'évolution.
Je l'ai cru sur l'instant et puis comme j'avais de plus en plus mal, j'ai douté. Et j'ai fini par rappeler, persuadée d'être victime d'une carie insidieuse qui attaque la dent depuis l'intérieur (si si ça existe).
J'étais dans tous mes états. JE NE SUIS PAS COURAGEUSE, je ne suis même pas une adulte. Je suis INCAPABLE de me raisonner. J'AI PEUR. Des maux de ventre à me rouler par terre, des sueurs froides, des vapeurs chaudes, des tremblements. Et puis je pleure, aussi. Le dentiste me dit à peine bonjour et j'ai déjà les yeux qui se mouillent. Limite suicidaire à tenter de me suspendre à son plafonnier qui m'aveugle... En sus de dévoiler ma dentition ET mon vagin sûrement, vu la portée de l'engin.
La bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas une carie, juste un vieux plombage d'une vingtaine d'année qui a décidé de rendre l'âme dans ma bouche (enfoiré). La moins bonne nouvelle, c'est que j'ai dû subir le supplice de la fraise, que j'ai lamentablement supplié pour une anesthésie supplémentaire en sus des premières injections faites et que j'ai pleuré une fois de plus sans omettre les gros sanglots de désespoir et l'éventration du fauteuil en cuir sur lequel je me suis cramponnée de toutes mes forces (je me demande même ce matin si je ne l'ai pas arraché en partant tellement j'étais accrochée dessus....?).
Le pire c'est qu'une fois libérée, je relativise "mais enfin, tu vois bien que ce n'était pas si terrible tout de même !" (je suis shizophrène ascendante exagérophile sinon). Jusqu'à la prochaine fois.