D'un monde à l'autre, Léa Faust.

Erylis, Ambre, Eryx et Amy, quatre adolescents sans lien aucun, provenant d’époques différentes, se retrouvent tout à coup projetés dans un monde parallèle gouverné d’une main de fer par un homme cruel et avide de pouvoir : Deus Magystra, dont le but est d’asservir le territoire de Ghaya et assujettir ses habitants. Pour cela, il compte bien utiliser ces quatre personnages qu’on appelle les « Elus »… Dans leur quête de vérité et leur combat pour survivre sur cette planète inconnue, les quatre adolescents doivent affronter les créatures les plus féroces de Ghaya, parcourir ses terres en déjouant les plans du tyran et unifier ses peuples afin d’éviter la destruction de tout un monde. Mais quels mystères recèle Ghaya ? Quels ombres se cachent au pied des arbres de ses forêts ? Et surtout, quelle est cette ancienne prophétie à laquelle les quatre terriens se retrouvent étrangement mêlés ?

***

J’ai reçu bien avant l’été le livre de Léa Faust et comme je suis incroyablement en retard dans mes lectures (j’ai cessé le décompte des livres de la pile de livres à lire)… J’ai (enfin) commencé ce livre durant mes vacances de Toussaint. D’un monde à l’autre est le premier tome d’une saga qui devrait en compter 4 et c’est un enchantement (c’est peut-être d’autant plus un enchantement que ce genre de lecture n’est pas le mien – moi tu sais, en dehors de mon addiction avérée aux polars extrêmement sanglants – même si je suis toujours attirée par d’autres lectures que celles dont j’ai l’habitude…). Ce livre est un pur enchantement, l’espace de quelques instants je me suis même retrouvée avec un plaisir immense dans la peau d’une jeune femme (enfin, plus jeune que celle que je suis aujourd’hui je veux dire…) : l’histoire est originale, avec juste ce qu’il faut d’amour et je n’ai qu’une envie, clamer : la suite ! J’ai toujours secrètement rêvé d’écrire un livre. D’être lue par des milliers de gens. Le blog, c’est un compromis même si ce n’est qu’un passage temporaire dans le monde de l’écriture. Un jour, peut-être… C’est donc un bel honneur que de lire une blogueuse qui a osé se lancer dans cette aventure un jour et je lui souhaite le succès qu’elle mérite. A l'approche des fêtes de Noël, c'est une excellente idée de livre à offrir.

***

Pour découvrir le blog de Hex c'est ici, j'ai également profité de cette lecture pour lui poser quelques questions et je la remercie de ses réponses.

Hex, merci de te présenter en quelques mots...

Bien que sur mon blog je sois Hex, dans la vraie vie je m'appelle Léa (de toute façon c'est marqué sur le bouquin alors j'imagine que le secret est dévoilé...). J'ai vingt-et-un ans, je vis à Paris depuis un an - même si en fait au milieu j'ai passé six mois à Newcastle (UK) pour un séjour Erasmus dans le cadre de ma formation, à savoir un master de Management Interculturel, à l'ISIT, école de traduction et de communication dans le 6ème arrondissement. J'ai grandi à Strasbourg au milieu de bibliothèques pleines à ras bord, de carnets remplis de scribouillis et de manuscrits en travaux, jusqu'à la publication de mon 1er roman, "Ghaya", en décembre dernier.

Peux-tu nous présenter ton livre en quelques mots ?

"Ghaya" est le premier tome d'une saga en plein chantier, D'Un Monde à l'Autre, qui résume un peu tout ce que j'aime trouver dans un roman de fantasy : de l'aventure, de l'excentricité, de la fantaisie, de l'imagination, des histoires d'amour, du courage, de l'héroïsme, enfin tous les ingrédients d'un rêve éveillé entre deux pages. Plus précisément, Ghaya est une planète appartenant à un univers parallèle au nôtre, en proie à des conflits et des guerres sans fin, et dirigée par un dictateur sans foi ni loi dont l'ambition n'a d'égale que sa cupidité. Un jour, sans prévenir, quatre adolescents disparaissent de la Terre pour se retrouver projetés sur Ghaya, sans comprendre comment ni pourquoi. Ils finissent au coeur des conflits de la planète, tiraillés entre les menaces du tyran sans foi ni loi et leur implication dans une ancienne prophétie selon laquelle ils seraient la clé nécessaire au rétablissement de la paix dans l'univers, et à la chute de la tyrannie qui oppresse Ghaya.

Combien de temps as-tu mis pour écrire ce livre ?

Quand on rêve d'être écrivain, en général, c'est parce qu'on a été bercé par le mythe de l'écrivain inspiré qui mène sa vie comme il l'entend, passe ses journées à écrire à son bureau, à faire des recherches et à boire du café pour tenir éveillé la nuit - car les vrais écrivains n'arrêtent jamais d'écrire et ont toujours un projet sur le feu, n'est-ce pas ? Dans la réalité c'est très différent, en particulier lorsqu'on est une adolescente qui doit aller en cours, penser à son avenir et rêve de faire des grandes études malgré le fait qu'il n'y ait aucune école pour apprentis-écrivains. J'ai donc écrit quand je pouvais, quand l'inspiration me venait, pendant des années. L'écriture de "Ghaya" a dû s'étaler sur cinq ou six ans au total, pendant lesquels je n'ai évidemment pas écrit tout le temps - principalement pendant l'été en fait, c'est là que j'avais le plus de temps libre, tout simplement. Et en particulier l'année juste avant la publication : à la période pendant laquelle je me suis rendue compte que le projet prenait forme et que ça mènerait peut-être à quelque chose, en fin de compte.

Quand et comment t’es-tu lancée dans l’aventure de l’écriture d’un livre ?

J'écris depuis toujours, depuis que je sais lire en fait. Pour moi lecture et écriture sont complémentaires et motivées par la même envie : celle de s'évader, de rêver, de se plonger dans un livre pour s'échapper de la réalité. Parfois ma mère retrouve des vieux livres reliés avec des agrafes que j'avais écris à six ou sept ans. Adolescente, j'écrivais pour me changer les idées, pour exorciser. Je ne me suis jamais vantée d'être un grand écrivain, je ne pensais jamais pouvoir un jour me définir comme ça en fait. Et un jour j'ai réalisé que j'avais fini "Ghaya", mon premier vrai roman sérieux. Je me suis demandé ce que j'allais faire maintenant, et j'ai eu l'idée folle d'essayer de l'envoyer à des maisons d'éditions. Oh, toutes petites bien sûr, pour auteurs débutants, et je ne l'ai dit à personne tant j'étais certaine que je n'aurais pas de réponse. Vous imaginez ma surprise quand un contrat d'édition est arrivé en retour...

Un livre et un blog, est-ce complémentaire ? Pourquoi écrire un blog ?

Comme dit, j'ai toujours écrit, et ce tous les jours. Qu'il s'agisse de devoirs scolaires, de blogs, de nouvelles, juste de phrases en l'air pour exorciser les jours de pluie ou de chapitres d'un roman, pas un jour ne se passe sans que je touche ni stylo ni clavier. J'ai commencé à tenir des blogs vers douze, treize ans, à certains moments plusieurs en même temps. Lorsque j'ai rouvert Hex and the City, cela me semblait naturel. Le besoin de communiquer, d'écrire, de coucher mes sentiments sur le papier - ou l'écran devrais-je dire - ne m'a jamais quittée. Et si en bonus ça peut intéresser d'autres gens, pourquoi s'en priver ?

Le livre que tu aurais aimé écrire ?

Je pense que j'aurais aimé avoir écrit tous les livres des auteurs que j'admire ou qui m'ont inspirée. Je citerais en particulier ceux de Pierre Bottero, qui a toujours été mon mentor, mon maître à penser. Quand il est mort, il y a quelques années de cela, ça m'a anéantie, même si je ne l'avais jamais rencontrée. Ses ouvrages représentent une telle source d'inspiration, une imagination tellement infinie, rayonnante et lumineuse que j'avais l'impression que plus rien ne s'élèverait jamais à ce niveau. Si un jour quelqu'un pouvait dire ce genre de choses d'un de mes romans, je pense que j'aurais accompli tout ce que j'ai jamais rêvé d'accomplir !

Ton auteur préféré ?

J'ai cité Pierre Bottero, j'aurais pu en citer bien d'autres - Brussolo, J.K. Rowling évidemment, Harry Potter peut sembler kitsch pour certains mais j'ai grandi avec lui et c'est une des nombreuses raisons qui m'ont poussée à vouloir écrire. J'admire également tous les grands auteurs de fantastique, de Robin Hobb à Terry Pratchett, ou encore Erik L'Homme, Philip Pullman... Mais je lis de tout, de Maxime Chattam à Stephen King en passant par Marc Levy et Laurell K. Hamilton, la liste est infinie.

Un livre qu’il faut absolument avoir lu (après le tien bien sûr ^^) ?

Faites un medley des auteurs que je viens de citer et vous entreverrez environ un quart de ma bibliothèque. Pour le reste je suis toujours ravie de prêter mes livres, faire partager ma passion passe aussi par là et pas seulement par l'écriture. 

Quelques conseils que tu aimerais donner à celles et ceux qui rêvent d’être publié(e)s un jour....?

Sur le plan pratique, je vous donnerais le même conseil que ceux que Sophie Audouin-Mamikonian (auteure de la saga "Tara Duncan") m'a donnés un jour : les premières et les dernières pages doivent être parfaites car ce sont celles-là que les éditeurs lisent. Ensuite ils feuillettent les pages du milieu, et si quelque chose sort du lot vous passez sur la pile "à publier". En ce qui concerne votre ressenti, la meilleure chose que je puisse vous conseiller est de ne jamais abandonner. On devient écrivain par passion, et le seul moyen est de toujours s'accrocher à son rêve. C'est souvent dur, on ne vous prend souvent pas au sérieux - surtout ces dernières années où n'importe qui peut publier un livre, de Justin Bieber à l'obscure maîtresse d'un joueur de foot. Ne laisser personne dévaloriser vos ambitions, et surtout continuez d'y croire, envers et contre tout !

Comments

[Hex]

Avec un aussi joli article je suis sûre que ça va m'attirer beaucoup de monde ! =D


Merci encore pour ta lecture et pour tes appréciations plus que flatteuses, j'en rougis encore...

[Bouboulette]

Extra ce billet !
rien que ton avis donne envie, mais avec l'interview, c'est top !!
Merci !