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Grenoble by night
Lundi, je suis partie – aux aurores – en formation sur Paris. Quand je monte sur Paris, je me sens très provinciale, un peu comme une brebis égarée des Alpages (d’où je viens dans l’absolu). Affronter la foule à la descente du train est déjà une épreuve. J’ai énormément de mal à comprendre ces gens qui quittent leur siège une bonne demi-heure avant l’arrêt du train, bloquant ainsi les allées, dans la finalité affichée d’être les premiers à descendre. Je ne me suis pas pressée, je suis descendue sous la gare pour acheter des tickets de Métro, je faisais la queue, deux nanas devant moi, quand la première a eu fini l’autre a appelé ses deux copines qui étaient dans deux autres files pour passer avec elle, résultat ce n’était plus une nana que j’avais devant moi mais trois, j’ai râlé. Non mais merde quoi. Et l’autre pétasse de me regarder avec un sourire niais, genre « je ne te comprends pas ton courroux » (ce que les gens peuvent m'énerver parfois, trop démentiel !). J’ai changé de file. Je ne suis certes pas pressée mais ma patience a des limites quand même. J’ai enfin pu acheter mes tickets, me diriger vers le Métro 14, ahurie par tous ces gens qui courent. Le quai était bondé, je suis restée loin du bord, quelque peu traumatisée je l’avoue par ce que j’avais lu aux infos voilà quelques temps, au sujet de ces personnes qui poussent d’autres personnes sous une rame de Métro (et ce n’était pas un hoax). La première rame est arrivée, les gens étaient pressés comme des sardines, je ne me voyais pas m’agglutiner ainsi. J’ai donc laissé passer la rame. Puis une seconde. Puis une troisième. Et à l’approche de la quatrième, je me suis dit que bon, il allait quand même falloir y aller… Je me suis retrouvée comprimée entre je ne sais combien de personnes, me faisant écraser les seins, le cul (tout ce qui dépasse en fait) sans réagir, cela semblait être le lot de tout le monde, et quand tu penses que non vraiment, plus personne ne peut entrer dans la rame, arrive une personne qui réussit l’exploit de bourrer encore un peu pour entrer et finalement tu trouves que voilà 30 secondes, tu n’étais pas si serrée que ça…. Conclusion : tout le monde ne se brosse pas les dents (ni le fion) le matin. J’ai quand même réussi à faire mon trajet.
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La chambre d’hôtel ? J’ai cru une seconde à une caméra cachée (mais après réflexion je pense que non). J’arrive le lundi soir, je demande ma réservation, le type de la réception ne me trouve pas, je me vois déjà dormir sur un trottoir…. Je lui montre le courriel de réservation, je ne comprends rien à ce qu’il me dit mais finalement j’ai une chambre. Je prends la clé qu’il me tend mais ne lâche pas, en me disant « je ne vous connais pas ». Oui évidemment, lui dis-je, sourcil haussé, c’est la première fois (et la dernière ?) que je viens ici. Il me redit qu’il ne me connait pas, je ne comprends pas du tout pourquoi il me dit ça. J’insiste, je tire sur ma clé et soudain, une petite lueur s’allume dans mon cerveau. Il ne me connait pas donc il ne peut pas me faire confiance me répète-t'il (…) donc il faut que je règle ma chambre le soir-même (d’ordinaire c’est le lendemain matin mais bref). Je règle donc. Ma chambre ? Miteuse. Des tâches indéterminées sur la moquette. J’étais tellement claquée que j’ai quand même bien dormi. Le lendemain matin, je descends prendre mon petit-déjeuner, réglé la veille donc. Sachant que je suis une inconditionnelle des petits-déjeuners à l'hôtel d'ordinaire mais là... Un café à vomir rien qu’à la vue et l’odeur, du pain frais industriel… Et le gars de la réception (le même que la veille) qui m’apostrophie dans le hall devant les autres clients d’un ton suspicieux en me demandant si j’ai bien réglé mon petit-déjeuner avant de le prendre (oui hier soir, même, Connard !). Bref.
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En reprenant le Métro mardi, une vieille dame s’est retrouvée coincée dans ces espèces de barre quand tu mets le ticket (je reconnais que ces tourniquets m’angoissent un peu, je ne sais jamais comment les pousser ni si les portes battantes vont s’ouvrir), donc elle a paniqué et a râlé en regardant une hôtesse de caisse derrière une vitre, juste à côté, qui s’est mise à hurler dans sa boite « non mais elle va se calmer oui la Mémé quand on a peur d’être en retard on part plus tôt et on ne vient pas déranger les gens qui travaillent ! ». Je suis restée quoite. Le sens du service public, assurément. J’ai donc aidé cette Mémé (tout le monde regarde et râle mais personne ne bouge) et je me suis retrouvée à porter sa valise qui pesait UNE TONNE à minima dans les escaliers aussi (depuis j’ai une contracture musculaire mais au moins moi, j’ai mon entrée assurée au paradis !).
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La formation ? Super. Sauf qu’elle commence à 9 heures 30, que les gens qui viennent de loin ont demandé à ce que l’horaire soit avancé afin de rentrer plus tôt chez soi le soir MAIS les Parisiens ont répliqué qu’il était extrêmement compliqué de commencer avant 9 heures 30 (genre 9 heures 30 c’est déjà une fleur qu’ils nous font à nous, les Provinciaux). J’ai donc loupé mon train le mardi soir (super) et je suis tombée sur un agent SCNF drôlement sympa (oui oui ça existe), avec qui j’ai bien rigolé et qui m’a dit qu’il aimerait avoir des tas de clientes aussi adorables et drôles que moi (roooooohhhhh). J’ai ainsi appris qu’avec un billet professionnel, j’ai le droit de louper mon train jusqu’à deux heures après le départ (waoh). Je devais rentrer chez moi en Tramway mais j'ai eu la jolie surprise, avant mon arrivée, de recevoir un Texto de ma Maman qui m'informait qu'elle m'attendait dans le hall de la gare pour me ramener chez moi.
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Bref, j'aime ma Province. Je retourne néanmoins ce lundi sur Paris, toujours pour ma formation. Je n'ai pas réussi à me trouver un autre hôtel que celui de lundi dernier pour cette fois (à une semaine c'était un peu inespéré de dénicher autre chose) mais pour mes journées de formation en novembre et décembre, j'ai réservé dans l'un de mes hôtels fétiches, chic et avec un petit-déjeuner à mourir !
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