Oui, triste nouvelle, je sais. Tu penses bien, je suis la première peinée : El Chorizo souffre atrocement du genou. C’est foutu, tout est foutu, il n’a guère de chance de s’en sortir vivant de cette affaire-là. Avant même de voir le médecin, il savait déjà qu’il allait être en arrêt maladie pour un bout de temps, enfin un bout de temps programmé quand même, parce qu’il ne voudrait surtout pas louper ses vacances, d’ici là il ira mieux c'est certain.
Le pire me dit-il, c’est d’enfiler mes chaussettes. Je ne peux pas. Je souffre trop.
Mais enfin, le problème c’est ton ventre plutôt, non ? Lui dis-je en réponse (il est un peu enrobé) (je n’ai pas de cœur, je sais, c’est pour toutes les fois où je souffre et où il se moque de moi). Il te gêne pour te baisser, sûrement.
Il secoue la tête en mimant un « non » dans d’atroces souffrances. Si ça se trouve, c'est un cancer, murmure-t'il encore d'une voix terriblement angoissée.
Je ricane (PARDON).
Non mais c'est vrai ! Je connais quelqu'un qui.... Et le voilà à me raconter dans le détail la terrible maladie d'un autre de ses congénères.
Bon alors, tente les baskets à scratch, je lui propose.
Rien à faire. C’est la fin, ça pue vraiment le sapin comme disent les anciens (qui sentaient d’ailleurs tellement le sapin eux même qu’ils ne sont plus là pour le dire…).
Souhaitons-lui un bon rétablissement.