Fin novembre, j'ai donc su qu'un type allait m'ouvrir le pied, le casser, le raboter, le limer, le visser et le recoudre, sans autre forme de cérémonie (si tu souhaites lire ou relire le billet en question, c'est ici), presque une amputation (si si) (non non je n'exagère pas). Lundi, j'ai appelé pour fixer la date d'intervention, parce qu'en novembre, je n'avais pas pu. Je dis donc à la secrétaire que ce serait super que ce soit en juillet, à partir du 8, par rapport à mon travail (et aussi parce que je pars en week-end à Troyes juste avant pour les soldes d'été....). Elle me demande si je connais les dates des congés de Vincent (le chirurgien) (oui je l'appelle Vincent, vu ce qu'il envisage de faire à mon pied je peux me le permettre....) parce qu'elle non (poufiasse) (cagole) (connasse). Non, je ne connais pas les dates de congé de Vincent (IL NE VA QUAND MÊME PAS PRENDRE DEUX MOIS DE CONGES CET ETE ???), mais quand je l'ai vu en novembre, j'avais déjà évoqué juillet dans la probabilité où j'accepterai qu'il m'ampute ainsi d'un morceau du pied et il m'a confié que juillet c'était bien car il prenait ses congés en août généralement. Bref. Sa drôlissime secrétaire propose donc de me rappeler pour confirmer la date. Ce qu'elle a fait avant hier soir, mais comme j'étais avec Fabrice (Luchini) je n'ai pas pu répondre. J'ai donc rappelé hier matin. Terrorisée. J'entre en clinique le 8 juillet, je suis opérée le 9 juillet et si je ne chiale pas trop fort je quitte la clinique le 10 juillet. Mon Père s'est engagé à s'occuper de moi, j'entends par là accéder au moindre de mes désirs, par exemple si je lui demande du chococat noir du Vénézuéla, il file prendre l'avion séance tenante pour me satisfaire. Je suis soulagée, c'est bon de savoir que je vais être bien chouchoutée. Je n'angoisse pas encore. Le truc le plus flippant pour moi dans tout ça, c'est l'anesthésie : j'ai peur de ne pas me réveiller (et de perdre mes cheveux si je me réveille parce que l'anesthésie c'est un traumatisme blablabla). Pour la douleur - oui parce que les gens sont drôlement aimables et témoignent spontanément auprès de toi des HORRIBLES DOULEURS de l'opération même si tu ne demandais absolument aucun récit d'expérience vécue - je n'ai pas peur, même si je suis intolérante aux Opiacés et que je sais que le petit Doliprane ne pourra sûrement pas grand-chose pour moi, l'essentiel c'est que je sois en vie (je donne dans le mélo-dramatique ce matin). Pour la rémission (6 semaines environ) je me vois déjà dans ma nouvelle chambre (je quitte définitivement mon appartement aux horribles murs verts fin juin) chez mes parents, sous les toits, les volets clos (ce sera l'été), avec une pile de polars à ma gauche, du chocolat du Vénézuéla et un mug de café à ma droite, le pied tout neuf un peu surélevé. Presque des vacances, quoi.
Pour l'amputation, ce sera le 9 juillet.
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