Carnet de bord régimesque #3.

Dimanche 16 mars 2014 – 8ème jour de régime.

« Donc tu as des cornes mais pas de couilles » m’a dit El Chorizo en rigolant, alors que je listais les différentes raisons que j’avais de perdre du poids, je venais notamment de lui confier que j’étais lasse de souffler comme un bœuf en montant les escaliers. Il a beaucoup d’humour, ce garçon. Et c’est fou ce que j’aime rire de certains sujets avec lui, sujets sur lesquels j’étais encore terriblement psychorigide voilà quelques années (semaines ? jours ? secondes ???).

Lundi 17 mars 2014 – 9ème jour de régime.

J’ai ressorti certains pantalons dans lesquels je ne cherche même pas à rentrer encore. Mais ils sont posés dans un coin, je les vois et je me dis que bientôt… (Et puis le soir, alors que j’avais griffonné les quelques mots qui précèdent le matin, j’ai tenté une insertion corporelle dans un pantalon beige, non sans constater que si je le monte je ne le ferme pas encore (mais presque) et que dans ma conception de l’existence le beige ne sied décidément pas du tout à la grosse dinde que je suis) (SUPER).

Mardi 18 mars 2014 – 10ème jour de régime.

Ce matin, alors que je traversais le parking de la résidence pour arriver au Bolide, je me disais, à l’aise dans mon jean et ma veste Kaporal que j’adore (LOVE IS IN THE AIR), que c’était quand même sacrément euphorisant de maigrir. Et puis une voix (diabolique) est venue tout remettre en question, partant du postulat que ce doit également être très euphorisant de reprendre du poids puisque lorsque cela m’arrive, je ne lutte jamais et de manière consciente je cesse même de me peser pour ne surtout pas émettre de constat avec les mesures à prendre en conséquence…. La petite séance de philosophie matinale n’a pas été géniale, niveau compréhension de l’espèce humaine (et donc de moi-même).

Mercredi 19 mars 2014 – 11ème jour de régime.

J’aime bien l’idée d’avoir rendez-vous avec mon gynécologue le 18 juillet 2014 (simple visite de routine mais pour obtenir un rendez-vous il faut s’y prendre presque 6 mois à l’avance…) et me dire que peut-être cette année, je vais me hisser de moi-même sur sa balance. L’année passée j’avais refusé tout net, arguant du fait qu’il était évident que je n’avais absolument pas maigri (en réalité, j’avais même (re) grossi…). Cette année, j’y crois, avec simplicité, parce que j’ai l’impression que là c’est bon, que je suis bien partie pour me délester de quelques kilos.

Jeudi 20 mars 2014 – 12ème jour de régime.

Ce matin, j'ai savouré ces petites sensations qui font du bien et te font dire que tu "dégonfles" : mes blousons en cuir ne me serrent plus aux bras, d'ailleurs je peux presque (tout est dans le presque) les fermer ; mes seins ne débordent plus de leur habitacle en dentelle et ne m'empêchent pas de respirer ; je ferme mon jean sans me coucher en travers du lit tout en cessant de respirer , je peux même respirer sans assistance une fois assise dans mon jean fermé ; la fermeture de mon jean ne s'ouvre plus toute seule en dépit de mes tentatives désespérées de bien la bloquer "en haut" ; mon gras déborde moins sur les côtés du jean et je vois enfin un bourrelet sous mes seins et non plus la fusion totale de mes seins avec ledit bourrelet....

Vendredi 21 mars 2014 – 13ème jour de régime.

El Chorizo, il a toujours le mot qui fait trop trop plaisir, par exemple je rentre, il est là et entre le salon et la cuisine il me dit qu'il n'aime pas mon jean parce qu'il baille sur mon cul et ne me serre pas aux hanches. Bref, il me dit que j'ai maigri. C’est un COMPLIMENT qu’il me fait, à sa façon, certes. C'est chouette, non ?

Samedi 22 mars 2014 – 14ème de régime.

J'étais un poil déçue par ma pesée mais comme je dis, après la première semaine de régime (où le sevrage brutal de certains mets entraine une perte de poids conséquente), il faut bien attaquer la course de fond (#fucklesport). C'était aussi mon premier petit « extra » depuis le début du régime ce midi et j'ai savouré. J'ai presque failli lécher le plat et puis il y a eu la petite voix de Maman qui disait « tsst tsst tsst ce n'est pas très poli tout ça » alors je me suis retenue.